dimanche 28 juin 2015

Auteurs


Ahmed Sefrioui :

Ahmed Sefrioui, écrivain marocain, est né en 1915 à Fès. C’est  l’un des premiers fondateurs de  la  littérature marocaine d’expression française. Passionné de patrimoine,  il a occupé des postes administratifs aux Arts et Métiers de Fès, puis à  la direction du  tourisme à Rabat.  Il sera à  l’origine de  la création de nombreux musées comme Batha, Oudaya et Bab Rouah.  Il est mort en mars 2004.

I.  Ses œuvres

Le Chapelet d’ambre (Le Seuil, 1949) : son premier roman où il évoque Fès (il obtient le grand prix  littéraire du Maroc, pour  la première fois attribué à un Marocain).La boîte à merveilles (Le  Seuil,  1954)  :  La  ville  de  Fès  vue  à  travers  le  regard  du  petit Mohammed.  Ce  roman ethnographique  apparaît  comme  le  texte  inaugural  de  ce  qui  est  aujourd'hui  la  littérature marocaine d'expression  française.  La Maison de  servitude  (SNED, Algérie, 1973).  Le  jardin des sortilèges ou le parfum des légendes (L’Harmattan, 1989).

II.  Quelles traces dans son œuvre ?

Écrivain  marocain  qu’on  a  tendance  à  considérer  comme  le  pionnier  de  la  littérature marocaine d’expression  française.  Il est né à Fès, en 1915, de parents berbères. Le parcours de  cet  écrivain,  est  celui  de  ces  petits  marocains  scolarisés  sous  le  protectorat :  l’école coranique est un passage obligatoire pour tout élève avant que celui-ci n’accède aux écoles du colon (dites écoles de fils de notables ou d’indigènes).  

III.  Caractéristiques de l’œuvre de Sefrioui

Selon des critiques peu cléments, l’auteur de La Boîte à Merveilles, ne pourra pas s’affranchir de  l’héritage  exotique  et  pittoresque  de  ses maîtres  .Il  adoptera  un  style  et  une  technique d’écriture qui  laissent entendre que ses œuvres sont destinées à un  lectorat étranger plutôt que  marocain.  Certains  ont  vu  dans  l’œuvre  de  Sefrioui,  en  plus  du  caractère "ethnographique",  une  absence  d’engagement  contre  l’occupant  français  et  un  manque d’intérêt vis-à-vis de tout ce qui se passait dans  le pays. Le  lecteur de son roman est plongé dans une sorte « d’autofiction » où la réalité se meut avec la rêverie. « On y relève certes, une authenticité et une fraîcheur que lui permet la focalisation par le regard d’enfant, mais aussi des  procédés  qui  rappellent  le  roman  exotique  comme  l’insistance  sur  le  pittoresque  et  la présence de mots arabes  traduits en bas de page ou  commentés dans  le  contexte, dont  la visée  implique un  lecteur étranger à  la culture marocaine. »  (Gontard). En plus de ces deux caractéristiques,  des  critiques  vont  jusqu’à  percevoir  chez  Sefrioui  une  certaine  aliénation.

Mais  des  spécialistes  de  la  littérature  marocaine  d’expression  française,  moins  virulents, estiment au  contraire que  l’absence manifeste du  colon dans  le  récit est une  façon biaisée d’ignorer « cet Autre » et « avec beaucoup de mépris ». Ils n’hésiteront pas, dans un effort de réhabilitation  de  Sefrioui,  à  dire  que  l’intégration,  par  ce  dernier,  de  « l’oralité »  et  des « expressions culturelles populaires » ou de « la vision soufie de l’existence » dans ses romans est  une méthode  savante  de  combattre  l’ethnocentrisme  et  l’égocentrisme  de  l’européen colonisateur, qui considérait ces formes d’expression comme du « folklore » ou comme de la « sous-culture ».

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